Tutelle: “ensemble des moyens de contrôle réglementaires dont dispose le pouvoir central sur les collectivités publiques et les établissements privés d’intérêt public en vue de les maintenir dans le respect de la loi et de faire prévaloir un intérêt public supérieur”. (Trésor de la langue française.) |
A la motion qu’ils ont lue en faveur de la BIU Santé lors de la Commission administrative paritaire nationale des conservateurs des bibliothèques, les représentants syndicaux ont eu comme réponse du ministère (DGESIP) “ qu'il suivait le dossier et que sa priorité était de renouer le dialogue entre le président de l'Université Paris Descartes et la direction de la BIU Santé, qui selon lui n'aurait pas eu lieu.”
Voilà donc où nous en sommes:
- Le président de l’université, sans se justifier auprès de personne, a privé la bibliothèque de la moitié de ses moyens et de son statut de service à comptabilité distincte, et il nie des conséquences qui sont évidentes pour tout le monde. Cet argent, destiné par l’État à la bibliothèque, ne lui a pas été attribué.
- Le ministère et l’Inspection ne répondent pas au directeur ni au personnel et n’interviennent pas. Les missions et les moyens de la bibliothèque restent sans définitions statutaires.
- Pendant ce temps, les étudiants, les chercheurs, les praticiens des disciplines de santé de ce pays sont toujours privés de la documentation de référence nécessaire pour bien se former ou faire de la recherche.
Mais ce n’est pas ce que nous voyons se produire: le ministère demande qu’un dialogue qui a été impossible depuis plus d’un an et demi reprenne sans nouvelles instructions. Qu’on “se parle”, donc, loin de lui, sans lui, et sans qu’il ait à prendre ses responsabilités.
Étudiants, chercheurs, praticiens, à ce train vous n’êtes pas près d’avoir la documentation dont vous avez besoin.
Quant à nous, nous continuons de servir comme nous le pouvons. Nous continuerons aussi à lutter pour que notre tâche retrouve plus de sens avec un statut et des moyens adaptés.
Cependant, les centaines de messages de soutien qui ont été adressés au président de l’université depuis Paris, depuis la province et depuis l’étranger sont venus confirmer avec chaleur le sens de notre travail. De cela nous sommes fiers. À leurs auteurs, nous disons merci.
Récapitulons.
|